[Chantier de la gare TGV de l'aéroport de Satolas]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP04529 014
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique On est aujourd'hui à mi-course par rapport à l'ouverture générale de la ligne du TGV Rhône-Alpes, explique André Deroche, chargé du tronçon nord du TGV Rhône-Alpes. On aurait souhaité donner une autre image aux gens pour les jeux Olympiques, la gare aurait vraiment fait un effet supplémentaire. Pour les JO, c'est fichu, mais on a préféré assurer la qualité du service". Et l'on comprend d'autant mieux l'intérêt de la Société nationale d'assurer une liaison Satolas-Savoie, lorsqu'on sait que cinq millions de Français partent chaque année à la neige - surtout en février ! - et que 80% d'entre eux choisissent les Alpes. La perspective des jeux Olympiques d'hiver à Albertville et d'une vague déferlante sur les Savoies bouscule d'ores et déjà tous les paramètres d'étude et prévisions des spécialistes. Et personne à la SNCF n'ose avancer de chiffre précis. Alors on essaie de prévoir au mieux. TGV directs en provenance de Paris et de Lyon, Corail première classe au départ de Satolas. L'ensemble dans un contexte de chantier gigantesque qui traverse quarre départements et concerne quarante-quatre communes. Un chantier particulièrement difficile également, compte tenu des caractéristiques géographiques du terrain. Toutes les lignes dominantes, fleuves, autoroutes, routes et voies ferrées, sont orientées d'est en ouest et les reliefs de la Dombes et du Bas-Dauphiné n'ont laissé que peu d'alternatives à la construction de viaducs et de tunnels. Engagés dès 1989, les travaux devraient respecter les délais impartis, même si on a déjà pris du retard, notamment pour la réalisation de la gare TGV de Satolas. Les intempéries de l'hiver 1990-91 et les modifications apportées au projet initial n'ont pas simplifié le déroulement des opérations. Les orientations architecturales, décidées après l'engagement des premiers travaux, n'ont pas toujours simplifié les choses. "Cet arc central, par exemple : au départ, cette structure aurait dû être métallique et finalement elle est aujourd'hui en béton...", explique-t-on à la SNCF, maître d'oeuvre du chantier. "Et là, ce n'est plus du béton, c'est vraiment de l'orfèvrerie. On a donc été obligés de revoir les calculs et de consolider les fondations. Par ailleurs, sur l'aéroport, on est corseté. On est content de nous voir arriver, mais à condition qu'on prenne le moins de place possible. D'où ces quais qui seront très rapprochés et un espace réduit au minimum en largeur". En octobre 1991, la partie inférieure (rails, quais) est achevée, les travaux de couverture de la structure se poursuivront vraisemblablement jusqu'à avril 1992. Les quais et rames SNCF seront donc accessibles pour les JO, mais le "déambulatoire", sorte de hall gigantesque, ne sera pas achevé. D'où l'obligation d'interrompre la desserte ferroviaire après Albertville, pour permettre aux équipes d'achever les travaux. Notamment ceux de la couverture de l'ensemble, réalisée par une entreprise d'Aix-les-Bains. "En dehors des grands travaux, les opérations de déplacement des réseaux d'irrigation, de drainage et des lignes EDF, de nombreux chantiers ont été confiés à des entreprises régionales", précise Bernard Schaer. Ainsi, le chantier TGV Rhône-Alpes a entraîné la création de 4600 emplois, pendant six ans, dont 60% sont des emplois régionaux. Source : "Une gare en transit" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 16 octobre 1991, p.3.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 201 négatifs.

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